L’union populaire prend forme !

Quel succès que ce meeting de l’Union populaire dimanche 5 décembre à la Défense ! L’Union populaire prend forme avec une affluence nombreuse, un « parlement » très riche, un programme en tête des meilleures ventes.

C’est une chance pour le pays. Sans la campagne de Jean-Luc Mélenchon, on subirait le monologue néolibéral-identitaire sans perspective de résistance, de changement, de victoire possible. La campagne Mélenchon est d’utilité publique, de salubrité politique !

Voyez ce parlement. Des talents de renom comme les écrivains Annie Ernaux, Laurent Binet ou Abdourahman Waberi y côtoient des syndicalistes reconnus dans les luttes comme Xavier Mathieu, Anthony Smith pour le droit du travail. S’y ajoutent Yolande Bouin, membre de la Convention citoyenne pour le climat, Christophe Prud’homme et Sabrina Ali Ben Ali défenseurs de l’hôpital public, l’ancien président de la FCPE Rodrigo Arenas engagé pour la gratuité de l’école, ou Richard Beninger ancien secrétaire-général du Secours populaire.  Et bien sûr Aurélie Trouvé, ex porte-parole d’Attac qui animera ce parlement avec Azzédine Taïbi maire PCF de Stains.

L'union populaire c'est l'union par l'exemple, à la base, par l’engagement individuel, quel que soit son appartenance à une organisation politique ou non. Ce qui rend possible ce premier regroupement-élargissement c'est le programme. Un programme de rupture, avec le productivisme, la monarchie présidentielle, les inégalités sociales, les injustices, les discriminations. Ce programme, c’est la société en mouvement : gilets jaunes, féministes, mouvement social, marches pour le climat etc.

L’union populaire n’est pas une union de façade qui verrait s'assembler des gens qui sont d'accord sur rien. Cette course au plus petit dénominateur commun serait un chemin de défaite. L'appel abstrait et moralisateur à l'union de la gauche est un efficace agent électoral pour Macron. Ce n'est sans doute pas le but réel de bien de ceux qui s'en font les porte-voix. Mais c'est bien l'effet politique que produit ce refrain de démobilisation. (Faire) croire que Hidalgo, Mélenchon ou des anonymes seraient interchangeables n'aide pas le citoyen à y voir clair. L'union oui, la confusion non !

A l’inverse, l'union populaire c'est la main tendue à toutes celles et tous ceux qui veulent que cela change vraiment, qui ne se résignent pas et qui veulent porter leurs idées au pouvoir et pas seulement témoigner. A ceux qui ne veulent pas perdre cinq ans de plus face au changement climatique, à ceux qui refusent de préparer déjà les banderoles pour les manifs d'après-défaite, à ceux qui savent que de 2005 aux mouvements sociaux contre les retraites en passant par les Gilets Jaunes, l'exigence sociale, écologique et démocratique peut être majoritaire en France. En somme, l'union populaire c'est l'espoir de la victoire. 

Matthias Tavel

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